Vingtième vitrail intitulé "Passage dans les campagnes de l'armée victorieuse ; les paysans raillent le comte Ferrand". Extrait de la notice rédigée à la fin du XIXème siècle par l'historien Henri DELPECH, à l'intention des artistes verriers.
"Le
retour triomphal de l’armée de Philippe Auguste, à la suite de sa victoire,
est un des faits les plus populaires, les plus connus et les plus favorables à
la mise en scène d’un vitrail.
Othon
avait si cruellement ravagé le Cambrésis, au début de sa campagne, que les
populations rurales de France s’attendaient aux plus grandes épreuves, si les
Coalisés étaient vainqueurs. La bataille ayant eu lieu le 27 juillet, par un
très beau temps, les paysans étaient tous occupés aux moissons, pendant le
retour triomphal de nos troupes.
Ils accoururent en foule sur leurs pas, la faucille sur l’épaule, et l’on sait les jeux de mots par lesquels ils accueillaient Ferrand traîné dans sa litière par deux chevaux ferrants (gris de fer).
Dans
les villes qui s’attendaient à un partage de la France, et qui étaient fort
attachées à Philippe Auguste, à
cause du soin avec lequel il protégeait leurs franchises communales,
les manifestations de joie furent plus grandes encore.
A
Paris, elles durèrent huit jours. Les illuminations y furent incessantes
pendant huit nuits.
Il
paraîtrait utile que le vitrail, représentant une de ces scènes, y réunît
toutes les classes de la société ; car le triomphe de Bouvines fut un des
premiers exemples de l’existence du sentiment national, la première bataille
à laquelle prirent part les milices communales."
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