Dix-neuvième vitrail intitulé "A l'exception des félons Ferrand et Renaud, le roi rend la liberté aux autres prisonniers". Extrait de la notice rédigée à la fin du XIXème siècle par l'historien Henri DELPECH, à l'intention des artistes verriers.

"La France se montra généreuse envers les vaincus. Les seigneurs flamands, étant vassaux de France, étaient des révoltés et avaient encouru la peine de mort. Aucun d'eux ne fut exécuté. Il ne restait même en prison, que le comte de Flandre et Renaud de Boulogne. Tous les autres furent immédiatement mis en liberté sur rançon. Encore Philippe Auguste refusa pour lui-même l’argent de cette rançon, et l’attribua en presque totalité aux communes de France, dont les milices s’étaient admirablement sacrifiées pour la défense de la Patrie. La répartition paraît avoir été faite en proportion des pertes éprouvées par les communes.

En outre, Philippe Auguste réserva un accueil flatteur à quelques seigneurs flamands qui s’étaient très bravement battus à Bouvines (mais qui n’y étaient venus que par devoir), et qui avaient eu le courage de déconseiller l'alliance de Ferrand avec Othon et Jean sans Terre, et de refuser à ces deux princes l’hommage féodal. De ce nombre fut Arnoul d'Audenarde. 

Quoique ces actes généreux ne se soient pas tous produits sur le champ de bataille même, ils suivirent cependant le combat de si près, qu’on pourrait peut-être en faire une seule scène pour le 18e vitrail. On pourrait montrer dans un coin du tableau, Ferrand et Renaud enchaînés Au premier plan, Philippe Auguste, donnant, d’un signe de main, la liberté aux autres prisonniers (reconnaissants) ; de l’autre main, il serrerait celle d'Arnoul d'Audenarde en signe de félicitations."

 

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