Dix-septième vitrail intitulé "Le comte de Boulogne est pris et conduit devant le roi." Extrait de la notice rédigée à la fin du XIXème siècle par l'historien Henri DELPECH, à l'intention des artistes verriers.

"Enfin une charge furieuse de notre cavalerie enfonça le bataillon des piquiers. Les cavaliers de Renaud succombèrent les uns après les autres.

Au moment où il ne restait plus à Renaud que six chevaliers, il aperçut Philippe Auguste qui s’avançait, avec Garin, pour le sauver en recevant sa soumission. 

Le comte de Boulogne eut alors la pensée de profiter de cette occasion favorable pour joindre Philippe Auguste et le tuer en succombant lui-même. Flanqué et secondé par ses six chevaliers, Renaud piqua droit vers le Roi. Il allait l’atteindre quand les deux frères Jean et Quenon de Condun, se jetèrent au-devant de lui et l’assaillirent à coups d’épée des deux côtés à la fois. En même temps un autre chevalier éventra le cheval du comte de Boulogne.

Le cheval de Renaud s’abattit sur son cavalier, on se jeta sur lui en le sommant de se rendre; un soldat de Garin, nommé Cornu, lui arracha son heaume, mais Renaud refusait toujours de capituler, si bien que, dans la lutte, il reçut au visage une blessure qui l’inonda de sang.

Il fallut que Philippe Auguste et Garin ordonnassent de l’épargner. On l’arracha de dessous son cheval, on le hissa malgré lui sur un roussin, et il fut ainsi porté devant le Roi, couvert de sang et de poussière, méconnaissable, épuisé par la fatigue et par ses blessures, mais encore trop orgueilleux pour se rendre. Renaud n’ayant paru dans le précédent vitrail qu’avec le heaume sur la tête, ce vitrail serait utile pour que le spectateur pût reconnaître, dans le comte de Boulogne, les traits d’un des principaux personnages qu’il a vus se partageant la France au conseil de guerre de Valenciennes.

On le représenterait au moment où il est conduit devant le Roi, et où il le brave encore du regard."

Si vous désirez poursuivre votre visite ou revenir au vitrail précédent, utilisez les flèches ci-dessous.