Seizième vitrail intitulé "Le comte de Boulogne reste le dernier des coalisés à lutter contre les Français victorieux". Extrait de la notice rédigée à la fin du XIXème siècle par l'historien Henri DELPECH, à l'intention des artistes verriers.
"Tous
les corps ennemis avaient succombé les uns après les autres. Il ne restait
plus sur le champ de bataille que le Comte Renaud de Boulogne, qui, malgré les
instances des autres chefs et les sommations des vainqueurs, refusait obstinément
de fuir ou de se rendre.
Renaud
avait disposé ses fantassins en cercle, la pique en dehors. Lui-même s’était
placé, avec ses cavaliers, au centre de ce cercle. Ses piquiers repoussaient le
premier choc de la cavalerie française, et, de temps en temps, Renaud sortait
du cercle pour nous charger, puis rentrait dans son asile.
Cela
dura jusqu’à sept heures du soir. Renaud était très grand, monté sur un
grand cheval, et armé d’une lance d’une dimension colossale. Pour se
grandir encore, il avait planté au sommet de son heaume un cimier élevé, fait
avec des baleines, disposées comme deux cornes.
Sous
les reflets rouges du soleil couchant, cette gigantesque et sombre figure,
couverte d’une armure toute noire, avait, disent les chroniqueurs, quelque
chose de fantastique.
L’armée
française accourait tout entière pour assister à ce duel désespéré.
C’est
cette scène que je voudrais voir en vitrail. Elle prêterait à de puissants
effets de couleur."
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