Douzième vitrail intitulé "Les charges furieuses de Saint-Pol coupent et dispersent la cavalerie flamande". Extrait de la notice rédigée à la fin du XIXème siècle par l'historien Henri DELPECH, à l'intention des artistes verriers.

"La manœuvre où se distingua Saint-Pol, et dont il a été parlé plus haut, fut la suivante :

L’aile droite des Français avait en face d’elle toute la chevalerie flamande, laquelle constituait le principal effectif en cavalerie de l’armée ennemie. Cet effectif était si supérieur au nôtre par le nombre et d’une formation si compacte, que tous nos efforts pour l’entamer échouèrent d’abord.

Alors, les comtes de Saint-Pol, de Montmorency, de Beaumont et le vicomte de Melun, tentèrent sur les profondes colonnes de l’ennemi, quatre charges séparées, lancées à toute volée. Elles réussirent toutes les quatre.

Elles percèrent de part en part les lignes ennemies, puis les traversèrent de nouveau pour regagner leur poste de combat. Enfin, après quelques instants de repos, nos quatre colonnes d’attaque recommencèrent leur manœuvre avec le même succès, aux applaudissements de toute l’armée.

C’est à la suite de ces charges répétées que Montmorency réussit couper une partie de la cavalerie flamande et à livrer à Garin une masse de prisonniers, parmi lesquels se trouvèrent douze chevaliers bannerets.

Saint-Pol est signalé par tous les chroniqueurs comme ayant été l’initiateur et le plus glorieux acteur de cette manœuvre. 

Aussi conviendrait-il qu’on le représentât au premier plan, tandis que, dans le lointain, les trois autres chefs font aussi leur trouée.

Ces charges furieuses ne paraissent pas avoir été des attaques régulières et en ligne, mais plutôt des attaques en fourrageurs, à la manière de celles de Fontenoy.

Les chroniqueurs précisent, en effet, que Saint-Pol ne visait ni à faire des prisonniers, ni à tuer du monde, mais à percer en culbutant hommes et chevaux par la violence et la soudaineté de son choc, comme aurait pu faire un énorme projectile.

 C’est donc une scène désordonnée que doit rendre l’artiste dans ce vitrail. Un type de la furia Francese."

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