Onzième vitrail intitulé "Saint-Valery, à la tête de ses vassaux, survient au secours de Guillaume des Barres". Extrait de la notice rédigée à la fin du XIXème siècle par l'historien Henri DELPECH, à l'intention des artistes verriers.

"Tandis qu’Othon fuyait, Guillaume des Barres restait entouré par six des plus redoutables champions de Flandre ou d’Allemagne. C’étaient Gérard de Randeradt, Othon de Tecklembourg, Conrad de Dortmund, Guillaume de Hollande et Bernard de Hostmar (note AS : curieusement, l'historien ne cite que 5 noms, au lieu de 6, et il n'est aucun flamand parmi eux).

Ces six chevaliers entreprirent de faire Guillaume prisonnier. Mais telle était la force et l'agilité de ce dernier que nul ne put y réussir. Tour à tour reçus avec pertes, les six agresseurs tenus en respect, se contentaient d’entourer le héros français, en lui lançant à la tête leurs armes en guise de projectiles, dans l’espoir de l’étourdir. Toutefois, comme Guillaume ne pouvait tenir tête à tous qu’en évitant de s’engager à fond avec un seul, le chevalier français, retenu ainsi immobile au centre d’un cercle d’ennemis, aurait fini par succomber au nombre. Mais, une manœuvre, qu’il serait trop long d’expliquer ici, amena, à une faible distance de cette scène, le sire de Saint-Valery (seigneur français), à la tète de ses vassaux. Saint-Valery accourut, dispersa les ennemis, et prenant Guillaume en croupe, le ramena rapidement dans nos lignes.

Quoique cet épisode ait peu d’importance, relativement aux résultats généraux de la bataille, on le trouvera peut-être digne d’un vitrail destiné à donner une idée de la supériorité morale des troupes françaises. On s’explique, en voyant de pareils faits, que nous ayons pu vaincre à Bouvines, bien que nous ne fussions que un contre trois.

On pourrait choisir pour le tableau, le moment où Saint­Valery survient au secours de Guillaume dés Barres. Ce dernier pourrait être représenté entouré d’ennemis et recevant à la tête un coup de hache d’armes, qui, lancé comme un projectile, lui enlève son casque. Ainsi les traits du héros français pourraient être visibles au moins une fois, car, pendant sa lutte avec Othon, il faut bien se résigner à le représenter le heaume sur la figure, si disgracieuse que soit cette coiffure."

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