Neuvième vitrail intitulé "Philippe-Auguste, renversé en combattant, est sauvé par Pierre Tristan et Gallon de Montigny". Extrait de la notice rédigé à la fin du XIXème siècle par l'historien Henri DELPECH, à l'intention des artistes verriers.

"Pendant ce temps, au centre de l’armée française, le Roi courait péril de la vie.

Philippe-Auguste était posté, avec sa cavalerie, en arrière de ses fantassins.   

Ceux-ci furent attaqués et enfoncés par l’infanterie ennemie, qui pénétra ainsi jusqu’au corps commandé par le Roi.

En même temps, la cavalerie d’Othon attaqua cette même cavalerie.

Philippe-Auguste détacha contre Othon la plus grande partie de ses chevaliers, commandés par Guillaume des Barres, croyant être assez fort pour arrêter personnellement l’attaque de l’infanterie ennemie avec le peu de cavaliers qui lui restait. Mais ces derniers ne le suivirent pas d’assez près. Le Roi resté seul avec deux chevaliers, fut subitement entouré par les piquiers flamands.

L’un d’eux engagea le crochet latéral de sa pique dans le capuchon de mailles qui enveloppait le cou du Roi, puis l’attira brusquement à lui, en se faisant aider de ses camarades. Philippe-Auguste se tint en selle, mais son cheval perdit l'équilibre et tomba sous lui, le retenant sous son corps. Un des deux chevaliers français, Pierre Tristan, sauta à terre et se fit massacrer en arrêtant le flot des flamands qui s'élançait sur le Souverain. L’autre, Galon de Montigny, ne pouvait pas descendre de cheval, parce qu’il portait le pennon royal. Mais, il poussa sa monture sur le cheval même du Roi. D’une main, il écartait à coups d’épée les Flamands qui l’entouraient ; de l'autre il agitait le pennon en signe de détresse. Guillaume des Barres observa l’incident, accourut avec quelques cavaliers, dégagea Philippe-Auguste et fit un épouvantable carnage de l’infanterie flamande.

Cette scène est trop connue pour exiger aucun commentaire. Elle dut se passer presque au même point où Philippe-Auguste avait harangué ses troupes et pris sa position de combat, car il n’avait pas eu le temps d’attaquer quand elle eut lieu."

 

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