Quatrième vitrail intitulé "Prière du roi et de ses chevaliers, le matin de la bataille, dans l'église de Bouvines". Extrait de la notice de l'historien Henri DELPECH, rédigée à la fin du XIXème siècle à l'intention des artistes verriers.

"Aussitôt après avoir reçu le serment de fidélité de sa Maison royale, Philippe Auguste traverse la voie romaine, pénètre dans l’église de Saint-Pierre, paroisse de Bouvines, suivi de son chapelain et probablement de ses grands vassaux. Le Roi s’agenouille au pied de l’autel et prononce une courte prière.

D’après un auteur qui peut avoir été témoin do la scène, la prière de Philippe-Auguste se réduisit à ces seuls mots aussi remarquables par leur naïveté que par leur élévation : "Seigneur, je ne suis qu’un homme, mais je suis Roi de France. C’est à vous de garder la Roi. Vous n'y perdrez rien. Partout où vous irez, je vous suis.» Puis, le Roi sort de l’église, endosse son casque et court au devant de l’ennemi.

Il est à noter que, puisque Philippe Auguste n’avait pas son casque sur la tête, en entrant dans l’église, il dut le déposer devant lui, ou le faire porter à côté de lui, pour s'agenouiller et prier. Or, ce casque était certainement (comme tous les heaumes des souverains du XIIIème siècle) surmonté d’une couronne en guise de cimier. Il n’y aurait donc rien de contraire à la vérité historique représenter ce casque couronné, à terre, au pied de l’autel, devant le Roi.

Il ne faut pas oublier, pour la solennité du fait, que nous allions combattre dans la proportion d'un contre trois, que la lutte allait décider du sort de la nation et que nous nous attendions à trouver des traîtres dans nos rangs.

Une situation aussi spéciale devait, répandre une émotion profonde sur la physionomie du groupe en prières."

Si vous désirez poursuivre votre visite ou revenir au vitrail précédent, utilisez les flèches ci-dessous.