1182

Isabelle de Vermandois, épouse du comte de Flandre Philippe d'Alsace, décède. Sa sœur, épouse de Matthieu III comte de Beaumont et grand officier du roi, en est l'héritière. Mais Philippe d'Alsace refuse de restituer les 3 comtés  formant cet héritage, au motif que sa femme lui en a fait donation, en accord de Louis VII.
Furieuse, la comtesse de Beaumont se venge, en instituant Philippe Auguste héritier de ses biens et, par voie de conséquence, de ses droits sur les trois comtés. Le roi revendique aussitôt les trois territoires. Philippe d'Alsace refuse d'obtempérer, invoquant la contre-signature royale au bas de l'acte de donation. Il épouse Mathilde de Portugal, lui constitue un douaire intégrant l'Artois et forme une coalition avec la reine mère, Adèle de Champagne. La guerre éclate.

Etienne de Sancerre envahit l'Orléanais et atteint Saint-Brisson-sur-Loire, tandis que Philippe d'Alsace descend jusque Louvres, à quatre lieues de Paris, après avoir pris Corbie, Noyon et Senlis. Sur son passage, il surprend le château de Dammartin ; Albéric, son seigneur, n'a que le temps de s'enfuir, alors qu'il était à table. Ce dernier, exige de Philippe Auguste un dédommagement pour service rendu à la couronne de France. Mais ce qui lui est proposé n'est pas à la hauteur de ses attentes et il passe dans le camp anglais avec son fils Renaud, qui deviendra plus tard comte de Boulogne. 

Finalement, le roi de France parvient à vaincre Etienne de Sancerre et à repousser le comte de Flandre, pourtant soutenu par Baudouin de Hainaut (beau-père de Philippe Auguste), Hugues de Saint-Pol, Jacques d'Avesnes, et Hugues d'Oisy châtelain de Cambrai. Philippe Auguste menace Isabelle de Hainaut, sa femme, d'annulation de mariage, pour qu'elle incite son père à quitter le parti du comte de Flandre.

- hiver - Formation au Puy de la secte des Encapuchonnés